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DANS LA TÊTE D’UN HOOLIGAN

Qu’il n’y ait pas de malentendu entre l’auteur et le lecteur, ce livre n‘est pas un dossier à charge ou un nouveau « dossier noir » sur les supporters de football.

Aux questions :

Que se passe-t-il dans la tête d’un hooligan ?

Quelle est l’origine du hooliganisme ?

Quelles sont les motivations, les transformations comportementales, idéologiques qui animent un supporter au comportement déviant ?

Quelle est la relation avec les autres supporters ?

Quelle est sa place dans le sport?

Que font les pouvoirs publics face à ces groupes ?

Quels sont les enjeux politiques et financiers ?

Quelles sont les régions du Monde les plus représentatives de ces clubs de supporters ?

Ce sont autant de réponses que nous apporte ce livre.

C’est une mine d’informations sur ce milieu qui vous attend. Résultat d’une étude préalable de documentation, d’un travail de terrain compliqué, d’échanges avec les spécialistes du sujet et la retranscription d’interviews de plusieurs « acteurs » impliqués dans des actions de supportérisme.

Le profane comme l‘érudit pourra, avec un mélange de fascination de dégoût ou de peur, découvrir un univers qui a ses propres règles, ses codes, son organisation.

Point de ruses, de dissimulations, de questions à double sens de la part de Vivien Couzelas. C’est par la mise en confiance et la clarté des questions que le témoin principal s’est livré aux interviews. Confiance placée sous l'anonymat, parce que cet informateur risque gros si son identité venait à être dévoilée. La méthode utilisée des questions-réponses captera votre attention. De son nom d’emprunt, Théo nous livre un témoignage direct et captivant.  En « fil rouge » au cours des différents chapitres nous sera dévoilée sa personnalité structurée, intelligente, capable d'analyser sa pratique du « supportérisme violent ».

Ce n’est pas une enquête à charge, il n’y a pas de jugement de valeur exprimé dans ce livre mais la transcription de faits, rien que des faits et si parfois les descriptions des différentes exactions font « froid dans le dos », ici, ce n’est pas de fiction qu’il s’agit, on est dans le réel.

Le travail d’investigation de l’auteur fut très compliqué, difficile, d’une part pour des raisons évidentes de déontologie propres à son métier de journaliste (il n’était pas question pour lui de se fondre dans la meute), mais aussi parce qu’il a voulu aborder le sujet sous l’angle de l'honnêteté et annoncer dès le départ l’objet de son enquête à son informateur (à l’image d’un ethnographe).

L’image du « hooligan type » est souvent caricaturale, elle serait le reflet d'un individu sans éducation, sans culture, violent, profane voire « bas du front ! ». Fort est de constater qu’il n’en est rien et même si quelques-uns correspondent à cette description, la majorité d’entre eux sont dans la « vie civile » comme vous et moi (toutes proportions gardées).

L’histoire du hooliganisme est jonchée d’actions violentes ayant laissé à terre un nombre incalculable de blessés mais plus tragique encore de morts. Conséquences soit de débordements lors des matchs soit à l’issue d’affrontements ayant dégénéré en guérilla urbaine.

De bagarres en catastrophes, de blessés en morts, l’histoire du hooliganisme est le plus souvent le reflet d’un mal-être et d’une situation sociale désastreuse, souvent provoquée par un clivage entre une société bien-pensante et les laissés pour compte. Mais cette analyse binaire serait trop simple, actuellement, le protagoniste d’une échauffourée souvent provoquée n’est autre qu’une personne venant chercher des « émotions », se frotter aux limites de la légalité, être « borderline » et en quête « d’une renommée ».

L’univers de ces groupes de supporters fait appel à une organisation extrêmement réfléchie, structurée, Il a une histoire, ses règles, son vocabulaire, ses lois, ses codes vestimentaires, un savoir-faire en logistique, en mise en place des événements, en stratégie de communication (il utilise tous les moyens et les outils actuels), en gestion financière, et connaît son influence sur le politique.

L’auteur nous donne à savoir quel est le processus qui fait glisser un supporter dans cet univers de violence et nous permet de comprendre la différence qu’il y a entre les « ultras » et les « hooligans », il nous permet aussi de supprimer toute ambiguïté dans le fait de nommer ces deux groupes bien distincts.

À elle seule, l’analyse conjointe des spécialistes du sport et du football en particulier n'aurait pas été suffisante, il fallait aussi associer celles de spécialistes. Pour cela, Vivien Couzelas s’est entretenu avec une vingtaine de personnes d’univers différents afin d’effectuer un travail d’enquête fouillé lui permettant d’étayer son propos.

Ces différents spécialistes, experts qui ont étudié le hooliganisme répondent aux questions du journaliste et présentent leurs travaux, ce sont des sociologues, journalistes, consultants et supporters du monde entier, ils aident à l’analyse du sujet.

En retraçant la chronologie du hooliganisme depuis ses origines l’auteur nous offre une meilleure compréhension de ce mouvement. Une histoire qui se confond avec tous les courants sociaux du XIXe siècle en Angleterre à nos jours. Cette description spatio-temporelle nous montre l'existence de ces groupes à l'échelle planétaire, et la place qu’ils occupent dans différents pays.

Que font les pouvoirs publics, les hautes instances du football souvent accusés d’ostracisme. Quels sont les dispositifs (quand c’est le cas) mis en place pour contrôler ces groupes, quelle est la prévention et quelles sanctions peuvent être appliquées en cas d’exaction ?

L’auteur nous apporte les réponses à toutes ces questions grâce à la participation de référents, spécialistes du sujet.

Ne soyons pas dupes, comment ne pas penser qu’il y a manipulation derrière tous ces groupes, on est en droit de se poser la question : « à qui profite le crime ? », parce qu’il y a de gros enjeux économiques et politiques.

L’image négative du hooligan a jeté le discrédit sur celle du supporter « prolétaire », résultat : exit le supporter classique, place au participant V.I.P. économiquement plus rentable et « populaire » (comprendre ayant une renommée), exit les comportements spontanés, place au conditionnement, au spectacle, à la publicité, à la télégénie, corollaire à ces positions, ici il n’y a plus de place à l‘amateurisme.

C’est sûrement ce ceci qui explique cela, C.Q.F.D.

À travers ces lignes passionnantes, Vivien Couzelas nous le confirme !

 

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